Il y a des anniversaires difficiles à commémorer, à célébrer, à vivre, même trente-trois ans après.
L’année dernière j’avais publié un texte, en accès limité à mes ami.e.s et proches – « Quand revient le 18 février »– que j’ai finalement décidé d’ouvrir à tous cette année.
En triant des papiers, Aurélie, la seule survivante de cet accident (avec le vieillard désorienté qui errait sur la route de Gonesse), a retrouvé cet article paru dans la rubrique « Faits divers » du Parisien, et que je reproduis ici. Ce que l’article ne dit pas, c’est que le chauffeur qui, en voulant éviter le piéton errant, a percuté la voiture où étaient mes parents et mes enfants avait un taux d’alcoolémie particulièrement élevé : de mémoire il revenait d’un « pot » pour un événement amical et professionnel qui devait avoir été particulièrement arrosé.
Depuis, grâce à l’action de La ligue contre la violence routière et de sa présidente de l’époque Geneviève Jurgensen, et grâce à l’engagement des Pouvoirs publics notamment du Président Jacques Chirac, la prévention des accidents de la route a fait des progrès considérables ; de même que la lutte contre l’alcoolisme, engagée avec courage contre les lobbys alcooliers par Claude Evin et par nombre de ses successeurs, et ce malgré leurs résistances comme on l’a vu avec les actions conduites contre le « dry january ».
A travers ce message, je veux juste remercier ici toutes celles et tous ceux qui nous ont aidé à surmonter ce drame, et toutes celles et tous ceux qui ont contribué à faire qu’il y ait beaucoup moins de tragédies routières qu’il y a trente ans. Vous êtes beaucoup trop nombreux pour que je puisse vous citer toutes et tous, mais je sais que vous vous reconnaitrez. Merci.
Daniel
Paris, Croulebarbe, le 18 février 2022.
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