A l’occasion de la journée nationale de prévention du suicide, le 5 septembre, Santé Publique France a publié les résultat d’une première évaluation du dispositif VigilanS de suivi des personnes ayant fait une tentative de suicide et pour lesquelles le risque suicidaire est quatre fois supérieur à la moyenne. Cette évaluation montre une diminution de 38% du risque de réitération suicidaire pour les personnes ayant bénéficié du suivi, ce qui est un très bon résultat et ne devrait pas laisser de doute sur l’intérêt de poursuivre cette action de prévention tertiaire.
Pour renforcer l’argument, une étude médico-économique montre qu’un Euro investi dans VigilanS en fait économiser deux en coûts de santé, principalement à l’assurance maladie. Il est suffisamment rare qu’on mesure ainsi les effets économique d’une action de prévention et avec un tel niveau de « rendement » pour que ce soit souligné ; mais aussi relativisé, car à plus long terme les actions de prévention en santé ont plutôt tendance à augmenter les coûts pour la sécurité sociale (prolongation de la durée de vie et donc des coûts liés au vieillissement tant pour l’assurance maladie que pour l’assurance retraite et souvent aussi pour la dépendance) ce qui n’est pas une raison pour ne pas les faire car elles ont un bénéfice qui ne se mesure pas en Euros : l’amélioration de l’état de bien-être de la population, i.e. ce qu’on appelle depuis 1946 et la définition qu’en a donné l’OMS, la santé.
Paris, Coulebarbe, le 9 septembre 2023
Laisser un commentaire