Chantiers, Sur le fil

Emotion mystique ou illusion mystique (méditations agnostiques et chrétiennes, 7)

J’ai connu à l’adolescence deux moments d’émotion mystique. La première fois à Rocamadour. J’avais quatorze ou quinze ans. La seconde un ou deux ans après, sous les voutes gothiques du Mont Saint-Michel. Un moment prolongé par une rencontre avec des jeunes de Pax Christi. J’ai cru deux fois … avoir la foi.

Ces moments mystiques ne sont pas sans rappeler ceux qu’ont pu connaître Pascal, avec sa « nuit de feu ». Ou Claudel, ou Frossard. Ou d’autres encore : peut-être Paul de Tarse sur le chemin de Damas, ou Jacob Israël, dans sa lute avec l’ange.

J’ai ressenti un sentiment analogue, quelques décennies plus tard, sous la voute de la chapelle Sixtine dont le plafond venait de retrouver ses couleurs (supposées) originelles. Mais je ne l’ai pas attribuée à un moment mystique pascalien, mais à un moment esthétique stendhalien. Compréhension gnostique ou agnostique de la même émotion.

Les Contamines-Montjoie, le 9 août 2024.

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