29 juillet, c’est en 2019 le jour du dépassement. En 2018 c’était le 1er aout. 3 jours plus tôt.
Bien sur les statisticiens contesteront l’imprécision du calcul, voire son caractère simpliste, en tous cas conventionnel. Comme si ils ne faisaient pas, eux aussi, des approximations. Comme si les concepts statistiques ne reposaient pas, eux aussi, sur des conventions.
Il n’empêche, si le calcul est peut-être contestable, la tendance elle, ne l’est pas. Et que nous dit-elle ? Qu’il faudrait à l’humanité, si l’on en croit les commentaires, deux planètes (aux français trois, aux américains cinq) ? Si l’image frappe, et tant mieux, elle est fausse. Que nous vivons à crédit, que l’on augmente la dette environnementale, selon l’expression de Pascal Canfin ? On est plus proche de la vérité.
En effet notre croissance, ce chiffre qui fascine nos gouvernants, mais aussi l’ensemble de la nos sociétés, repose sur un mensonge, un mensonge par omission, mais une omission de moins en moins involontaire. Sur le fait que notre croissance est probablement négative, en tous cas notre croissance nette, si l’on considère qu’elle repose sur la destruction de ressources nécessaires à la production et que nous ne renouvelons pas.
Mensonge de moins en moins involontaire : plus de dix ans après le rapport Stigltiz, rien n’a été fait pour mesurer un taux de croissance, donc un produit intérieur, net de la consommation de facteurs environnementaux de production, comme je l’avais proposé ici au moment de la démission de Nicolas Hulot.
Tel le nez de Pinocchio, chaque année qui passe, le mensonge statistique du PIB, de plus en plus volontaire, grandit un peu plus.
Paris, le 29 juillet 2019.
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