Ceci n’est pas un haïku. C’est un petit poème écrit à l’occasion de la marche de Compostelle Cordoue au tour de la Chaise Dieu lors d’une séance d’écriture animée par Christine Ray.
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme ! (Victor Hugo)
Je suis l’arbre de la graine
Qui est tombée là par hasard
Et a poussé au milieu des broussailles envahissantes.
Je suis l’arbre de la pousse fragile
Qui a trouvé l’espace et l’énergie
Et s’est accrochée à la vie.
Je suis l’arbre des racines
Qui puise au plus profond des sols
Par des mycéliums invisibles.
Je suis l’arbre du tronc qui s’élève
Vers le ciel des idées et de l’esprit
Aspiré vers le haut sans jamais espérer l’atteindre.
Je suis l’arbre des branches
Des vieilles branches qui cassent et tombent
Des jeunes branches qui voudraient embrasser l’univers tout entier.
Je suis l’arbre des bourgeons
Qui au printemps débourrent
Porteurs de nouveaux futurs malgré les gelées tardives.
Je suis l’arbre des feuilles
Du vert et de la photosynthèse
Qui transforme en matière vivante H2O, CO2 et minéraux.
Je suis l’arbre des sèves
De la sève montante aspirée par la transpiration des feuilles
De la sève descendante, du suc nourricier de mes racines et mes branches.
Je suis l’arbre des fleurs
Des fleurs visibles ou devinées des phanérogames
Sur lesquelles viennent butiner les abeilles.
Je suis l’arbre des graines
Qui donneront naissance à de nouveaux arbres
Si des sols fertiles savent les accueillir.
Malvières, le 23 juillet – Lyon, le 27 juillet 2023
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