« Le retour du Covid, qui aurait pu le prédire ? » s’interrogeait -au deuxième degré et au mépris de la règle grammaticale défendue par la défunte secrétaire perpétuelle de l’Académie française- le docteur Christian Lehman dans Libération du 10 août, annonçant une neuvième vague liée au nouveau variant « Eris » et regrettant « le refus collectif de réagir face à la recrudescence des cas de Covid en plein cœur de l’été ».
Je ne sais pas si sa prévision se révélera exacte mais on ne peut qu’être frappé par la sorte de politique de l’autruche de l’exécutif sur le sujet, probablement décidé à passer à autre chose depuis qu’Emmanuel Macron a « décrété la fin de partie » ; ou même plutôt à revenir au monde d’avant, comme le ministre de l’économie appelant à lutter contre la recrudescence des arrêts de travail de complaisance[1], sans s’interroger sur les causes de cette recrudescence, et notamment sur l’effet des « des infections répétées de Covid (qui) peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long ».
Paris, Croulebarbe, le 13 août 2023.
[1] Ayant lancé en 2004 le premier plan de contrôle des arrêts de travail, je n’ai rien contre les contrôles des prescriptions. Mais comme pour la lutte contre la fraude pour les prestations familiales, je m’inquiète des dérives auxquelles peuvent conduire les discours politiques culpabilisant sur le sujet.
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