Je participais hier à l’invitation de son président, Christian, Babusiaux, à un séminaire du Cercle de la réforme de l’Etat consacré au thème « Acteurs publics et pauvretés », où je suis intervenu sur la question « Prévention vs réparation, action globale vs actions ciblées. Quelle posture pour l’Etat et la sécurité sociale ? ». Je reviendrai ici sur cette question, mais hasard du calendrier ou marronnier saisonnier (comme les feuilles mortes, la pauvreté est un sujet automnal) sortait le même jour le rapport annuel du Secours catholique et le chiffre tout aussi annuel du taux de pauvreté calculé par l’Insee. En six mots, les nouvelles ne sont pas bonnes : « les nouvelles ne sont pas bonnes ».
D’un côté l’Insee considère que les inégalités et la pauvreté augmentent en 2021, et estime le taux de pauvreté [1] à 14,5 % (soit à 0,9 % de plus que l’année précédente) revenant au niveau de 2018, soit un taux identique à celui de 1996 et ainsi qu’au maximum atteint en 2011, la fin des années Sarkozy et avant que le programme de revalorisation du RSA engagé sous le quinquennat Hollande ne le ramène en dessous ou autour de 14% [2].
De son côté, le Secours catholique confirme en des termes plus concrets l’aggravation de la pauvreté et surtout montre que ce sont aujourd’hui les femmes qui en sont les principales victimes.
Je reviendrai ici sur ces deux documents mais ils confirment ce que j’avais souligné dans un précédent papier sur l’effet limité du plan pauvreté de 2018.
[1] à 60% du revenu médian.
[2] Pauvreté monétaire en France depuis 1970 − Revenus et patrimoine des ménages (Insee 2021)
Paris-Dijon, le 15 novembre 2023
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