« Je suis un catholique agnostique ». Ce n’est pas moi qui parle, c’est Alain Juppé ce matin dans l’interview qu’il a donnée sur France Inter sur son livre de mémoire, « Une histoire française ». Cette phrase a résonné en moi toute la journée, même si je me définis pour ma part comme agnostique chrétien.
Comme Alain Jupé, je suis né catholique et reste profondément marqué par l’héritage évangélique. Comme lui je suis profondément choqué par les dérives de l’Eglise catholique. Mais ma critique est probablement plus radicale : je crois que ces dérives sont consubstantielle des formes fondamentalement théocratiques qu’ont prises le christianisme, et dont le catholicisme est la forme la plus achevée, depuis que Constantin en a fait la religion de l’empire romain.
Comme Alain Jupé je suis fondamentalement agnostique. Mais contrairement à lui, je n’envie pas ceux, croyants ou athées, qui ont la certitude de la foi. Je suis beaucoup moins inquiet au contraire, y compris de la mort, depuis que j’ai compris que je ne savais pas et que, très probablement, je ne saurai jamais, quelle est la raison de notre présence sur cette terre. C’est dans ce nuage d’inconnaissance que je développe aujourd’hui ma démarche spirituelle.
Paris, Croulebarbe, le 11 septembre 2023
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