« Vous ne pouvez pas faire une pause dans votre massacre du système social. Même quelques semaines, qu’on ait le temps de respirer un peu? Vous cherchez quoi en fait ? À mettre le feu partout ? » a twitté Sandrine Rousseau le 25 juillet après la déclaration d’Aurore Bergé proposant « un congé parental plus court et mieux indemnisé ».
Plutôt que de réagir de façon pavlovienne, elle aurait mieux fait de lui dire « chiche » ; et de lui rappeler qu’Emmanuel Macron, à rebours de l’inspiration de son programme social de 2017, avait repoussé en 2018 un projet de directive européenne visant à étendre un dispositif de ce type, qui est au cœur de la politique familiale suédoise et qui favorise un vrai partage de la fonction parentale entre la mère et le père. Dispositif qui a été mis en place plus récemment en Allemagne à la demande et avec le soutien des socio-démocrates.
Au delà de l’incompétence sur ce sujet de la député « écologiste », on peut surtout regretter cette attitude pavlovienne de la gauche, consistant à s’opposer par principe aux réformes au nom de la défense d’une sécurité sociale mythifiée dans « La sociale« , et de se retrouver sans solution une fois arrivée au pouvoir pour inventer un Etat providence social écologique soutenable et adapté à notre temps.
Voir à ce sujet l’excellent débat sur France Culture le 30 juillet : Quel congé parental pour lutter contre les inégalités de genre ?
Voir aussi le rapport de mes collègues de l’Igas Evaluation du congé parental d’éducation et de la « prestation partagée d’éducation de l’enfant ».
Les Contamines Montjoie, le 1er aout 2023
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