Bref !, Sur le fil

Ondam quand tu nous tiens (2)

« Les professionnels de santé du monde entier reconnaissent généralement que pour suivre le rythme du vieillissement de la population et des changements technologiques, un système de santé moderne nécessite une augmentation annuelle de 4% en termes réels, toute augmentation inférieure à ce taux entraînant une érosion constante du service. »

Glanée dans  « La doctrine invisible. L’histoire secrète du néolibéralisme » ouvrage de Georges Monbiot et Peter Hutchison à paraître en janvier aux Editions du Faubourg, cette citation confirme ce que je pense nécessaire comme augmentation de l’Ondam annuel ; contrairement à ce qui a été fait depuis 2009, à partir du quinquennat de Guillaume Sarkozy, sous l’impulsion de Frédéric Van Roeckeghem et prolongé hélas sous celui de François Hollande, et bien sûr conforté depuis l’élection d’Emmanuel Macron, comme j’ai eu l’occasion de le montrer sur ce blogue dans une bréve histoire de l’Ondam. Dix ans d’un taux à peine supérieur, en termes courants, à 2 % explique largement la crise profonde de notre système de santé.

Deux conclusions peuvent être tiré de ce constat

  1. Ce n’est pas l’Ondam qui est en cause -il est normal que l’on cherche à maïtriser les dépenses de santé- mais l’usage qui en a été fait dans le cadre des loi de financement de la sécurité sociale.
  2. Bien sûr, ce taux est supérieur au taux de croissance du PIB et nécessite donc de sortir du dogme néo-libéral du plafonnement du taux de prélèvement obligatoire.

Paris, Croulebarbe, le 19 décembre 2024

Voir aussi Covid, Ondam, RGPP et Cie (au temps du corona, 7, à propos du rapport de la mission parlementaire sur la crise du Covid)

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