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Ondam, quand tu nous tiens, suite (4)

Les professionnels de santé du monde entier reconnaissent généralement que pour suivre le rythme du vieillissement de la population et des changements technologiques, un système de santé moderne nécessite une augmentation annuelle de 4% en termes réels, toute augmentation inférieure à ce taux entraînant une érosion constante du service.

« Je ne suis pas sûre qu’aujourd’hui, la France ait des raisons de dépenser plus pour la santé ». Je n’avais pas vu ce propos d’Agnès Buzyn dans La Tribune du 10 janvier.

L’ancienne ministre de la santé est sûrement un bon médecin, mais c’est une bien piètre économiste, trop accrochée à la doxa macroniste du plafonnement nécessaire des prélèvements obligatoires. Comme je l’ai expliqué ici à de nombreuses reprises, c’est ce raisonnement qui a conduit à contraindre excessivement l’Ondam, à partir de 2008 qui explique largement la crise que connaît notre système de santé, crise lancinante, qui s’est révélée au grand jour au moment de la crise Covid.

Paris, Croulebarbe, le 3 février 2025.

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