En mars 2004, j’avais, en tant que directeur général de la CNAMTS, créé, avec la DGS, la DSS, et l’Inserm, un groupement d’intérêt scientifique (GIS) dénommé “évaluation épidémiologique des produits de santé”. Mon idée, partagée à l’époque avec Lucien Abenhaim et Christian Bréchot, était de mettre en place un outil qui permette de généraliser des études post-AMM, indépendantes de l’industrie pharmaceutique, et s’appuyant sur les bases de données de l’assurance-maladie. Il s’agissait de systématiser l’étude engagée avec Cadeus sur l’utilisation des médicaments anti-inflammatoires.
Visiblement, après mon départ, en septembre 2004, le GIS est rentré en sommeil et on n’en a plus jamais entendu parler, malgré l’important programme de travail dont il s’était doté ; et moi même je n’y ai plus guère pensé, sauf, ce matin, en entendant les inquiétudes sur l’Androcur, comme en son temps, au moment du scandale du Médiator. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser, dans les deux cas, qu’on se serait aperçu plus tôt des dérives des prescriptions et de leurs effets indésirables, si l’on avait généralisé ces études post-AMM, indépendantes bien sûr.
Paris, le 7 juillet 2018
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