Souviens toi que » tu es poussière, et (que) tu retourneras dans la poussière. » (Genèse 3,19)
Que restera-t-il de Hubert Reeves qui vient de nous quitter pour rejoindre un jour ces poussières d’étoiles dont nous sommes tous issus. Surement cette expression « Poussières d’étoiles » qu’il a emprunté à l’astrobiologiste Carl Sagan comme titre de son ouvrage de vulgarisation le plus célèbre. « On m’a dit : tu n’es que cendre et poussières. On a oublié de me dire qu’il s’agissait de poussières d’étoiles. »
Une culture scientifique qui a alimenté une spiritualité agnostique profonde reconnaissant la poétique de l’Univers en même temps que le langage mathématique qui permet de l’expliquer (comme aurait pu le faire Bachelard) : « La vision scientifique et la vision poétique, loin de s’exclure, se rejoignent pour nous faire percevoir le monde dans sa véritable richesse. »
Une spiritualité qui fut aussi une éco-spiritualité s’appuyant sur le sentiment de beauté de la nature, la communion avec le vivant : « Je passe beaucoup de temps dans la compagnie des arbres. J’aime aller à leur rencontre, pénétrer dans leur univers. Leur présence intense et discrète accompagne ma réflexion ou ma rêverie. Parmi eux, j’ai le sentiment confus de notre participation commune à ce puissant courant de vie qui se manifeste dans la succession de milliards de générations d’êtres vivants sur notre planète, dans un coin perdu de la Voie lactée. »
Paris, Croulebarbe, le 14 octobre 2023
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