J’écoute Pierre Moscovivi sur France Inter, présentant les 13 notes que la Cour des comptes a choisi de publier pour « éclairer » les citoyens dans les débats électoraux. « Impartiale et indépendante » dit le Premier président de la magistrature financière. Indépendante peut-être. Mais impartiale, c’est moins sûr ; en tous cas pas neutre.
Après avoir validé le « quoiqu’il en coûte », l’ancien ministre de l’économie et des finances et commissaire européen préconise le retour de la croissance comme moyen de sortir de la crise et de rembourser une dette augmentée d’autant.
La croissance, mais quelle croissance ? Celle du PIB bien sûr. Autrement dit une croissance qui permettra, peut-être, de rembourser la dette financière, pour éviter qu’elle ne pèse sur les générations futures, mais qui va accroître une « dette » environnementale qui sera de moins en moins remboursables, avec un risque existentiel ceux qui nous succéderons. En tous cas la neutralité de la Cour, ce n’est pas la neutralité carbone. A quand une magistrature environnementale ?
Paris, Croulebarbe, le 14 décembre 2021.
Post-scriptum :
Problème de gestion de sa communication par la Cour : au moment où son Premier président annonçait la publication de cinq notes, elles n’étaient toujours pas accessibles sur le site. Elles ne l’ont été que deux heures après.
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